Le « Chuflay » est connu sous ce nom depuis le jour où un conducteur de trains anglais, qui avait pour habitude de boire son whisky ou gin avec du Canada Dry dans le wagon-restaurant, se rendit compte que ses bouteilles avaient été oubliées. Inquiet, le serveur lui proposa alors un « Llallagua » à la place. C’est une mine d’étain qui donna le nom à cette boisson à base de singani, soda, citron et glaçons. Quant au singani, il s’agit d’une eau-de-vie traditionnelle de Bolivie, élaborée à partir de la distillation du muscat d’Alexandrie. Ne connaissant pas ce breuvage et craignant la gueule de bois, le conducteur le refusa jusqu’à ce que l’envie de boire un verre devint trop pressante. Le lendemain, n’ayant pas eu de symptômes désagréables, il recommanda un verre de « Llallagua » en faisant « sure fly » comme remarque, ce qui signifie « vol sûr » en anglais. Le serveur, ne parlant pas anglais, le prononça à son tour CHUFLAY.

















