La Casa de la Libertad est considérée comme le monument historique le plus important de Bolivie. En ces lieux, se sont déroulés les événements qui ont conduit à l’indépendance du pays et la République bolivienne y a vu le jour. Emblématique et symbolique en même temps, cet espace d’ordre civique et culturel continue d’accueillir les cérémonies les plus importantes du pays.
L’édifice, destiné à devenir l’Université pontificale de San Francisco Xavier, fut érigé par la Compagnie de Jésus à partir de 1621. Le bâtiment à lui seul constitue un joyau de l’architecture vice-royale. Le musée occupe l’ancien cloître d’un seul étage qui est entouré de galeries et dont le toit est soutenu par des colonnes en granit. L’immense porte en cèdre natif, bardée de clous en bronze avec de grands heurtoirs, ainsi que la Salle de l’Indépendance avec son chœur hispano-amérindien, sculpté et doré, ses sièges somptueux et son plafond à caissons mudéjar multicolore présentent un intérêt particulier.
La chapelle domestique de l’université était utilisée comme grande salle dans laquelle les candidats venaient soutenir leur thèse de doctorat. C’est ici, que les députés de l’Assemblée générale des départements du Haut-Pérou ont déclaré l’indépendance et proclamé la République de Bolívar le 6 août 1825. Rédigée par le libérateur Simon Bolívar, la première constitution, ainsi que les lois fondamentales du nouvel état furent ratifiées dans ces murs et le Maréchal Sucre y prêta serment en tant que premier président de la République.
La Maison de la Liberté se convertit en musée à partir du deuxième tiers du 20ème siècle. Des objets d’une grande valeur sont exposés dans la Salle de l’Indépendance. L’Acte de l’Indépendance, les portraits des libérateurs Simon Bolívar, Antonio José de Sucre et José Ballivian, ainsi que deux de leurs épées qui ont servi dans plusieurs batailles victorieuses en 1824 et 1841 en font partie.
Les portraits, médailles et objets personnels des présidents de Bolivie sont présentés dans la Salle du Sénat. La Salle du maréchal Sucre est dédiée à l’illustre héros. Le drapeau de Macha, connu aussi sous le nom de drapeau Belgrano, qui est le symbole patriotique le plus sacré pour les argentins et boliviens, est gardé dans l’alcôve en forme de chapelle. La Salle des héros met en valeur le portrait et les restes de la légendaire héroïne Juana Azurduy de Padilla, ainsi que le portrait de son mari guérillero, Manuel Ascencio Padilla. Des meubles d’origine française du 19ème siècle décorent la Salle d’Honneur.
La bibliothèque, les archives et la cartothèque sont ouverts aux chercheurs nationaux et internationaux.







